Laboratoire Musique et Informatique de Marseille                                                                                                                        

Le système SYTER

Dès les débuts de la musique concrète, Pierre Schaeffer avait compris l’importance de la collaboration entre les techniciens et les musiciens. L’imaginaire des créateurs et la rigueur des scientifiques s’associent dans la recherche de nouveaux outils mis au service d’une musique nouvelle.

Ainsi, Jacques Poullin développe les deux Phonogènes (chromatique et à coulisse) et le Morphophone au début des années 1950 et Francis Coupigny travaille à un synthétiseur pendant la décennie suivante. A partir de 1974, Jean-François Allouis et Benedict Mailliard créent des programmes informatiques en temps différé pour le studio 123. Puis, à partir de 1978, Jean-François Allouis développe le système Syter qui permet de retrouver l’ensemble des outils du studio 123 dans un seul ordinateur dédié et qui ouvre la porte à de nouveaux algorithmes pour le traitement et la synthèse du son. Syter est un système de traitement du son en temps réel. Les paramètres peuvent être modifiés par l’intermédiaire d’une interface très ergonomique Les ordinateurs personnels devenant de plus en plus performants, les concepts du système Syter doivent être entièrement réécrits dans les GRM Tools. Ceux-ci sont développés et finalisés en 1988 par Hugues Vinet qui deviendra le directeur scientifique de l’Ircam. En 1997, les GRM Tools seront récompensés par le prix « Editor’s Choice » du magazine Electronic Musician. Les quatre plug-ins GRM Tools ST (Spectral Transform) ont de nouveau gagné ce prix en 2004. De très nombreuses œuvres ont été réalisées dans les studios du GRM, avec Syter ou les GRM Tools. Les possibilités de transformations en temps réel de Syter ont par exemple été utilisées dans une œuvre de Jean-Claude Risset, Lurai (Jean-Claude Risset, Elementa, INA-GRM, INA C 1019, 2001), une pièce mixte pour harpe celtique et ordinateur. L’ordinateur permet à la fois une prolifération des motifs joués à la harpe et un traitement des sons par des filtres accordés sur le mode mélodique utilisé.

extrait du Unesco Knowlege Portal : Digi-arts

Partenaires | Mentions légales
site propulsé par
si vous rencontrez un problème de navigation veuillez mettre à jour le plugin flash de votre navigateur ici (Windows) ou (Mac OSX)