Laboratoire Musique et Informatique de Marseille                                                                                                                        

Historique du MIM



1984

Marcel Frémiot, alors professeur de musique électroacoustique et d’histoire de la musique au C.N.R. de Marseille, crée le MIM, voulant ainsi combler l'absence à Marseille d'un outil de réflexion pluridisciplinaire sur les musiques et les pratiques musicales contemporaines. Un travail de recherche sonore commence également sur le système SYTER. Le MIM est hébergé par le C.N.R. de Marseille avec le soutien actif de son directeur d’alors, Pierre Barbizet.

1988

1er colloque international "Structures musicales et Assistance Informatique" (C.C.S.T.I., Marseille) permettant de nouer des liens avec de nombreux chercheurs et institutions français et étrangers.

1988 - 1990

Intéressées par notre travail, des personnalités musicales et scientifiques de la région et hors-région nous rejoignent pour constituer une équipe élargie. Le travail porte sur le thème "Ordre et Chaos". En sont issues des publications et des œuvres musicales explorant diverses "grammaires génératives".

Octobre 1990

2ème colloque international : "Musique et Assistance Informatique". Tenu dans les locaux de la Vieille Charité à Marseille avec l'aide de l'I.Me.Re.C., ce colloque a vu une assistance plus nombreuse et une présence plus élargie de personnalités étrangères (plus de dix pays représentés), chaque séance regroupant jusqu'à 80 chercheurs et personnes travaillant ou intéressés par l'informatique et la musique. Outre des concerts (comme lors du premier colloque) donnés dans une salle du C.N.R. de Marseille, ce colloque présentait une exposition de grandes toiles de Jacques Mandelbrojt.

1991

Issu de relations affermies au cours de ce colloque, un nouveau programme de recherche est mis au point, avec pour directeur de recherche François Delalande de l'I.N.A-G.R.M. sur la problématique du temps, programme né de la préoccupation des compositeurs face aux difficultés d'approche et de réception des musiques contemporaines. Ce travail va donner naissance à une nouvelle approche analytique, ce que les compositeurs-chercheurs du MIM vont appeler les Unités Sémiotiques Temporelles (UST). Michel Philippot devient président du MIM.

1991-92

Cycle de conférences par des philosophes, scientifiques et musicologues invités par le MIM (voir l'ouvrage « Temps et mouvement, la musique et ses doubles »).

1992-93

Poursuite du travail sur les Unités Sémiotiques Temporelles. Collaboration avec l'I.Me.Re.C. (Institut Méditerranéen de Recherche et de Création) pour une enquête visant à mieux connaître les publics de la musique contemporaine à Marseille et décrire les modes de perception des musiques nouvelles. Deuxième cycle de conférences par des personnalités invitées. Poursuite des travaux du laboratoire sur les UST. Présentation de ces travaux lors de deux séances du séminaire de recherche du Groupe de Recherche Musicale (INA-GRM) (Maison de Radio-France, Paris).

1994

Premières réalisations d'études instrumentales mettant en œuvre des UST. En collaboration avec l'I.Me.Re.C., préparation d'un protocole pour une enquête sociologique de réception des UST par un public d'auditeurs non avertis. Premiers travaux d'analyse musicale avec les UST présentés au Colloque ICMS 4 (Paris), sur les "Variations en Étoile" (G. Reibel) et la sonate pour piano Hob. XVI/50 de J. Haydn Tenue de la Table-ronde "Les différents arts face aux sciences" (coproduction avec la Cité de la Musique de Marseille, l'Université de Provence et le CCSTI.)

1995

Mise au point d'un protocole d'observation avec le département de neuro-sciences fonctionnelles de Marseille (aujourd'hui Institut de Neurosciences Cognitives de la Méditerranée) Présentation des travaux de recherche du MIM au Colloque de l'American Musicological Society (New-York, USA). Amélioration de la description des UST à travers des simulations d'UST Participation à l'opération "Graphisme et Musique" organisée par la Cité de la Musique de Marseille

1996

Suite de la recherche sur les UST (comparaison, regroupements en grandes catégories, étude des transitions d'une UST à une autre) et publication du livre-CD "Les Unités Sémiotiques Temporelles, éléments nouveaux d'analyse musicale" Analyse de « Ainsi la nuit », quatuor à cordes de Henri Dutilleux au moyen des UST Décès de Michel Philippot (28 juillet).

1997

Analyse de la « Partita » pour orchestre de Eliott Carter et de « Jeîta » de François Bayle. Colloque en mars sur "Le statut esthétique de l'art technologique" (Fondation "Les Treilles"). Réalisation de la maquette d'un CD-ROM sur les UST (avec le Studio de création graphique et multimédia « Cosa Mentale »). Henry Fourès (actuel directeur du CNSMD de Lyon) devient président du MIM.

1998

Nouveau champ d'investigations, d'ordre plus strictement compositionnel : comment s'effectue le passage d'une UST à une autre, comment s'effectue la transformation d'une UST en une autre.

Analyse d'œuvres nouvelles pour accroître le corpus de nos exemples sonores et proposer des exemples concrets aux mélomanes.

1999

Projet « Synesthésie » (en collaboration avec l'Electronic Music Foundation, dirigé par Joël Chadabe, New-York, Etats-Unis). L'idée principale de cette recherche est issue de l'expérience que nous avons eue lors de la réalisation du CD-extra "Peintures Parcourues" mettant en regard peintures et musiques. Plus généralement la question qui se pose est celle de la confrontation des différents arts lors d'une écriture multimédia et de la pertinence de tels rapprochements.

Développement d'un logiciel permettant un repérage, une classification, et une mémorisation des instances d'UST rencontrées dans nos écoutes d'œuvres (CD-mémo). A la suite de CD-mémo, le besoin se fait sentir de disposer d'un outil équivalent, mais appliqué cette fois à des fichiers audio, offrant en outre des possibilités de représentations du signal sonore, de surlignage et de suivi de partition.

Développement d'objets externes pour le logiciel Max, principalement des interfaces gestuelles, ou d'accès à des données.

2000

Invitation en résidence du compositeur allemand Reinhard David Flender (du 28 septembre au 4 octobre), dans le but de faire connaître ses compositions au public français, faire connaître la création actuelle en Allemagne et organiser un échange pédagogique avec la Cité de la Musique Marseille et le CEFEDEM-Sud.

Le projet « Synesthésie » débouche sur l'organisation du colloque « Intersens » (28 novembre au 2 décembre), en collaboration avec l'EMF (Electronic Music Foundation) de New York, la revue LEONARDO, et l'Unité de Neurocybernétique Cellulaire, CNRS, Marseille. Cette manifestation comporte des exposés, des concerts, des spectacles multimédia, ainsi que la possibilité pour les participants et visiteurs de manipuler 6 ordinateurs programmés sur le thème du colloque (manifestation analogue à New-York en 2001.

Dans la logique de sa politique de programmation et de diffusion, le MIM initie une collection de CD audio. Le premier opus est la captation du concert "Cordes pincées baroques et contemporaines".

2001

A la suite du colloque « Intersens », initiation du projet « Passage », dans le but de réaliser une œuvre multimédia (musique, poésie, images, informatique ; présentations en 2002 et 2003).

Equipement d'un studio de formation et conventions de formation à l'informatique musicale et aux nouvelles technologies avec la Cité de la Musique de Marseille et le CEFEDEM-sud.

2002

Publication du cédérom « Les Unités Sémiotiques Temporelles, Nouvelles clés pour l'écoute » et actions de diffusion de ce support.

Colloque "De la création à la réception" (Du projet de l'artiste à sa réalisation et à sa réception, L'art technologique est-il communication entre l'artiste et le spectateur ? La perception et la réception spontanées et élaborées. Quelles permanences dans la réception d'une même œuvre ? Les médiateurs ou les passeurs dans la musique et les arts plastiques).

Création de la classe de musique électroacoustique de la Cité de la Musique de Marseille dans les studios du MIM (animée par L. Prod’homme).

2003-2004

Début de la collaboration du MIM avec l’équipe du Laboratoire « Cognition et Usages » (Paris 8) dirigé par Charles Tijus, professeur de psychologie cognitive, dans le but d’apporter une validation cognitive des UST.

Suite du projet « Passage » (qui devient « Passage 2 » en collaboration avec l’Association Motsvoir (dirigée par Philippe Bootz).

Intégration au MIM de Martine Timsit-Berthier, neurophysiologiste.

Début d’une collaboration avec l'IRCAM destinée à mettre au point un outil multimédia d’élaboration interactive d’analyses musicales.

En juin 2003, décès de Pierre Malbosc, alors directeur du MIM.

2004

Début du projet ACI (Action Concertée Incitative) qui associe le MIM, le Groupe Musique et Langage du Centre de Recherche en Neurosciences Cognitives de Marseille (Mireille Besson), l’équipe COSEC du laboratoire Cognition & Usages (Charles Tijus, Sébastien Poitrenaud, Paris 8) et l’équipe ASER du Laboratoire Paragraphe (Philippe Bootz, Xavier Hautbois, Paris 8). Il a pour objectif d’étudier la validité neurophysiologique, cognitive et pratique des UST à partir d’informations de nature musicale, gestuelle et multimédia.

Analyse en UST du « Miserere » d’Arvo Pärt et de la « Sequenza III » de L. Berio (présentation de cette dernière au colloque ICMS 8 à Paris).

Création d’une composition musicale en UST (instrumentale/électroacoustique) : « Hop-là » de Marcel Frémiot et Lucie Prod’homme.

Publication du CD « Voix Là » (œuvres pour voix avec instruments et électroacoustique).

2005

Suite des travaux de l’ACI : recherches initiées : expériences sur la pertinence psychologique et physiologique des UST (Alice Daquet, Charles Tijus), recherche d’une composante électrique négative du type N400 lors de la reconnaissance d’une UST (M. Besson), biosémiotique des UST (M.Timsit-Berthier), rationalisation de la description des UST (M. Frémiot, S. Poitrenaud), modélisation mathématique des UST (P. Bootz, X. Hautbois), UST et danse (C. Tijus, Dora Feïlane).

Colloque « Les Unités Sémiotiques Temporelles, nouvel outil d’analyse musicale : théories et application ».

2006-2007

Suite des travaux de l’ACI dans les différents projets mis en place en 2005.

Travail de reformulation des fiches descriptives des UST dans l'objectif d'une prochaine publication sur les UST.

Analyse de « Lumina » de I. Malec dans le cadre du projet de collaboration avec l’IRCAM.

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