Description morphologique globale :
Unité non délimitée dans le temps, à phase unique, animée d'un mouvement cyclique, mais dont la matière sonore n'est pas forcément uniforme.

Description sémantique :
Donne l'impression d'un objet animé d'un mouvement de rotation sur lui même et/ou dans l'espace (déplacement spatial non obligatoire).
Donne l'impression d'un phénomène dont on ne sait où se situent le début et la fin.
Donne l'impression d'une absence de progression malgré les variantes/variations possibles.

Autres caractéristiques pertinentes nécessaires :
L'unité doit être assez longue pour que le phénomène cyclique soit bien perçu.
Le cycle ne doit pas être trop long afin d'être perçu comme un mouvement physique et non comme un mouvement intellectuel (ou structurel relevant de la grande forme).
Le matériau est plus souvent de l'ordre du lié que du discontinu.
Le mouvement est plus de l'ordre du glissement que de la succession de fragments.
"Ce" qui tourne peut être de différentes natures (hauteur, timbre etc.) mais toujours en répétition continue, encore que pouvant présenter de légères variantes.
Nécessité d'un élément qui accélère et ralentit d'une façon cyclique.
L'effet de qui tourne est accentué lorsque l'élément qui accélère donne la sensation d'un élan.
Le mouvement du matériau doit être tel qu'il dépasse l'impression d'un balancement.
Ce n'est pas le ternaire traditionel qui est pertinent mais la nature de la répétition (ou pseudo-répétition).
Sensation d'un vécu physique du corps.

  • Extrait sonore : P. Schaeffer, Etude violette